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Manager vs leader : lequel est important?

Manager vs Leader : lequel est le plus important?

Lorsqu’on parcourt les réseaux sociaux, on s’aperçoit que ce deux termes reviennent sans arrêt. Il s’agit clairement de deux aptitudes différentes. Et pourtant on les confond souvent. Dans une organisation, on a besoin des deux, mais sur quels rôles? La question mérite d’être posée car la réponse fera sans aucun doute la différence avec vos concurrents. Un manager sans leadership risque de vous emmener droit le mur. Par contre un leader sans compétence de manager risque également de vous faire échouer. Je vais essayer dans cet article, sur la base des bonnes pratiques (COBIT 2019, SFIA, Change Management Framework), de vous expliquer la différence. Vous pourrez alors évaluer si les profils des membres de votre staff sont adaptés à vos besoins.

On a beaucoup écrit sur la différence entre un leader et un manager. La principale différence est que les leaders n’ont pas nécessairement une position d’autorité «donnée».

Leader vs Manager

Les gens suivent les leaders parce qu’ils sont source d’inspiration et de motivation. Ils les suivent aussi parce qu’ils construisent une relation basée sur la confiance et le respect mutuels. En fait, les gens choisissent de suivre un leader.

Un manager, lui, se voit attribuer une position d’autorité et les personnes ont le choix de les suivre ou non. Les gens travaillent pour des managers. Ils ne les suivent pas.

La différence fondamentale entre un leader et un manager tient au type d’autorité que chacun exerce au sein d’une entreprise :

Si on fait une analogie avec un club sportif, Le manager gère « administrativement » le club. L’entraîneur doit être un leader car les joueurs doivent le suivre. Mais c’est aussi un organisateur. Il a donc un rôle de manager en plus de son rôle de leader. En général on désigne comme « capitaine » un joueur qui a le pouvoir d’entraîner les autres joueurs.

Les cadres de bonnes pratiques et les normes insistent toujours sur l’exigence de leadership des dirigeants. Pour la compréhension de cet article, je parlerai de managers-leaders. Les managers-leaders doivent s’assurer que les activités quotidiennes se déroulent de façon adéquate (management). En outre, ils doivent également donner l’exemple aux employés et les entraîner dans leur sillage.

Un manager est un organisateur

Mots-clés du manager : organisation, planification, objectifs, résultats, processus, coordination, conformisme

Un leader est un visionnaire

Mots-clés du leader : communication, motivation, confiance, adhésion, vision, écoute, coopération, originalité

Les suiveurs

Les vrais leaders ont des suiveurs et créent des cercles d’influence. On parle souvent de « poches d’excellence ». À tout moment, un leader peut être un disciple et un disciple peut être un leader. Le suivi consiste à améliorer le lien entre le suiveur et le leader et à travailler collectivement vers des résultats partagés.

Les suiveurs et les leaders peuvent partager les mêmes traits et caractéristiques. Être un suiveur ou un leader dépend du contexte donné.

Un suiveur efficace participe de façon enthousiaste, intelligente et autonome à la poursuite d’un objectif organisationnel.

Les bons managers-leaders, comprennent le suivisme – ce que cela signifie et comment l’atteindre. Les managers-leaders reconnaissent ce qui motive les gens à les suivre dans différentes situations et déploient les stratégies les plus appropriées.

Le Manager-Leader

La vision

Le manager-leader crée une vision partagée, inspire et motive les personnes à transformer cette vision en réalité.

Il est capable d’expliquer pourquoi l’organisation existe. Existe-t-elle uniquement pour fabriquer un produit ou existe-t-elle pour améliorer la vie des autres? Quel plus grand bien l’organisation s’efforce-t-elle de réaliser? Lorsque ce véritable sens du but de l’organisation est élucidé, il peut inculquer à chacun un sens du but.

Tout le monde commence à avancer dans la même direction avec l’énergie et la vigueur nécessaires pour faire de la vision une réalité.

La tolérance au risque

Les leaders respectés ont une grande tolérance au risque. Ils sont disposés à essayer de nouvelles choses et à permettre aux autres de faire de même. L’échec est accepté. C’est une chance d’apprendre et d’aller de l’avant. Le manager-leader encourage l’innovation, la créativité et l’expérimentation. Il accepte que lorsque des erreurs surviennent, il ne s’agit que d’une étape dans un cheminement vers de plus grandes choses. Il ne punit pas les erreurs mais encourage la compréhension des raisons de l’erreur et l’amélioration continue.

Les disrupteurs

Les managers souhaitent conserver le statu quo. A l’opposé, les managers-leaders sont prêts à le perturber. Ils contestent le statu quo. Ils initient, conduisent et embrassent le changement. Les managers-leaders acceptent que le changement constant soit ancré dans le quotidien pour que l’organisation puisse prospérer face aux perturbations croissantes. Ils encouragent tout le monde à rechercher de meilleurs moyens de travailler en faisant preuve de créativité et d’innovation et en adoptant un mantra d’amélioration continue.

Principes de base

Le leader-manager ne dirige pas les gens et ne leur dit pas quoi faire ni comment le faire. Il croit en la capacité et au potentiel de son équipe et lui permet de s’auto-gérer. Si les employés ont besoin de soutien et de conseils, ils savent qu’ils peuvent l’obtenir à tout moment, mais ils ne sont pas micro-managés. Ils savent que les équipes ont souvent les meilleures réponses. Le manager-leader reconnaît que les personnes proches de l’action sont les mieux placées pour prendre des décisions et initier un changement, car elles ont beaucoup plus de connaissances sur la situation que celles occupant des postes de direction.

C’est là une façon de travailler qui correspond exactement à la culture indispensable pour travailler de façon agile. C’est d’ailleurs ce qui est à la base de la réussite d’entreprises comme Amazon.

Leader et manager, les deux faces d’une même pièce

Un leader n’est pas foncièrement meilleur qu’un manager, ni un manager qu’un leader. Ils sont les deux faces d’une même pièce, et sont indispensables au bon fonctionnement d’une entreprise. De bons managers sont nécessaires, afin d’organiser efficacement l’activité, mais également de bons leaders, afin d’entraîner et de motiver les équipes.

Si un manager peut parfaitement être un leader au sein de son équipe, on peut être un manager sans être un leader, et on peut être un leader sans être un manager.

Par contre, lors du recrutement d’un nouvel employé, il est important de bien comprendre les aptitudes de chaque candidat afin de s’assurer qu’il sera capable d’atteindre ses objectifs. C’est beaucoup plus important que les compétences « techniques ». De plus ce n’est pas quelque chose qui s’apprend. C’est de l’ordre du comportement individuel (composante du système de gouvernance dans COBIT 2019).

Conclusion

L’entreprise a besoin à la fois de leaders et de managers. L’équipe de direction doit absolument être composée de managers-leaders pour que l’entreprise atteignent ses objectifs. C’est une culture qu’il est nécessaire de développer au sein de toutes les entreprises. Cela se fait dans le cadre de programmes de facilitation du changement. C’est un pré-requis absolu pour l’entreprise du 21ème siècle.

La culture Francophone ne correspond malheureusement pas à ce modèle. Beaucoup plus basée sur une culture monarchique, elle fait la part belle aux managers qui gère de façon administrative. Elle n’apprécie pas beaucoup les leaders qui sont des perturbateurs. Faut-il y voir une raison du mauvais score des états francophones sur la scène internationale? je vous laisse y réfléchir…

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